Plusieurs facteurs contribuent à l’obtention d’un bon rendu en ce qui concerne la toiture végétale, entre autres, une évacuation adéquate des eaux pluviales, ainsi qu’un choix adapté de substrat en fonction de l’orientation de la toiture et du type de végétaux.
Dans le cadre de notre série d’articles portant sur « comment est structuré une toiture végétalisée », voici des détails à propos de la composition d’un toit végétal.
En quoi consiste le substrat adéquat ?
Un substrat adéquat doit assurer un drainage approprié en période orageuse. Le substrat favorise également un milieu aérobie, en empêchant ainsi les racines des plantes de s’asphyxier. Ce milieu doit être suffisamment riche, afin que les végétaux puissent y croître à leur aise. Par conséquent, le substrat de croissance confère une certaine stabilité structurale à travers le temps.
- Cette matière doit être dépourvue d’adventices et de plantes indésirables (mauvaises herbes) pour que les végétaux puissent se développer de façon optimale.
- Un substrat de croissance est rétenteur d’eau, de telle sorte à protéger les végétaux et les empêcher de dépérir en périodes sèches.
- Dans le but de répondre à toutes ces exigences, le substrat est développé en de nombreuses déclinaisons, afin de s’adapter aux cas particuliers de chacune des toitures végétales.
- Les concepteurs analysent soigneusement chacun des ingrédients devant être intégrés dans la préparation du substrat d’un projet de toit vert. Par exemple, la composition varie en fonction de plusieurs paramètres, comme la pente du toit, le poids admissible de la structure, et les plantes utilisées dans le projet.
Quels sont les principaux ingrédients de la composition d’un substrat de toit vert ?
Étant donné qu’il existe différents substrats pour sa toiture verte, il importe de connaître quels sont les principaux ingrédients utilisés pour créer le substrat « personnalisé » correspondant aux besoins particuliers de chacun des toits végétalisés.
Une majorité de formules de substrats utilisent 5 éléments principaux, en modifiant le pourcentage des ingrédients, afin d’obtenir des résultats adaptés à chaque situation.
Les besoins différent en fonction de l’orientation de la toiture (un projet orienté au sud devra palier à une problématique de rétention d’eau, alors qu’au nord, cela impliquera davantage de solutions de drainage).
Lorsque la pente est plus considérable, l’épaisseur du substrat doit être modulée. Ce qui entraîne, par conséquent, des ajustements en termes de quantité d’éléments nutritifs.
Écorce de pins compostés : En raison d’une raréfaction de tourbe blonde, les concepteurs de toits végétalisés ont remplacé cet ingrédient par l’écorce de pins compostée. Cette matière a l’avantage d’être renouvelable et de favoriser la fixation des éléments nutritifs. L’écorce de pins joue un rôle fondamental de drainage, tout en permettant aux racines de se développer en épaisseur.
Pouzzolane : Il s’agit de l’ingrédient principal d’une majorité de mélanges de substrat. Ce matériau riche en silice répond aux caractéristiques recherchées par les concepteurs de toits verts : drainage, rétention, stabilité. Plusieurs granulométries sont proposées par les fabricants de substrats, ce qui confère des propriétés accrues en rétention en eau. Dépendamment du projet (climat humide, graminées, toits de sedums, etc.), la proportion de pouzzolane peut varier pour favoriser une croissance optimale. L’avantage de ce matériau inerte est qu’il est exempt de mauvaises herbes.
Tourbe brune : Ce type de tourbe, provenant habituellement de sites avoisinant de volcans, est désinfecté à la vapeur. Cette matière favorise la rétention en eau, et empêche le substrat de se dessécher sur sa hauteur. Des procédés réalisés en usine permettent de débarrasser la tourbe d’adventices et de graines, limitant ainsi la germination de ces intrus sur une toiture.
Argile : Cet ingrédient est ajouté au mélange de substrat pour son pouvoir de rétention. L’argile (de type montmorillonite) contribue au maintient d’un certain niveau de fraîcheur dans le substrat, augmentant la résistance à la sécheresse. Un faible pourcentage d’argile, oscillant habituellement entre 3 à 5 %, est inclus dans le substrat : cela améliore les mélanges de projets implantés dans un climat sec, mais n’en modifie pas la structure.
Compost : Cet ingrédient constitue la partie nutritive du substrat. Le pourcentage de compost utilisé varie en fonction des végétaux qui doivent être nourris. Par exemple, le pourcentage est faible avec des sedums, et il est considérablement plus élevé avec des graminées. Il importe de veiller à l’entretien du substrat en rajoutant du compost tous les 2-3 ans, car cet ingrédient a tendance à diminuer au bout d’un certain temps.