La conception d’un plan de jardin

La phase de conception est la clé de la réussite d’un beau jardin paysagé. Le plan de jardin est un outil précieux pour délimiter et aménager vos espaces extérieurs selon vos envies. Il permet de repérer les atouts et contraintes du terrain afin de l’optimiser : la gestion du jardin en est ainsi facilitée.

Voici tous nos conseils pour réussir vos projets d’aménagements paysagés.

Les bonnes pratiques

Le plan paysager donne une vision globale, et permet de déterminer vos possibilités en fonction de l’espace dont vous disposez. Généralement réalisé par les paysagistes, vous pouvez tout à fait créer le vôtre pour mieux visualiser vos aménagements extérieurs.

Les différents plans de jardin

Pour créer un plan de jardin, procédez par étapes, de l’ébauche jusqu’au plus abouti :
• Le plan grossier, un croquis approximatif et pas à l’échelle,
• Le plan de base : basé sur le plan grossier, il est réalisé à partir des mesures que vous aurez réalisées sur le terrain.
• Le plan de création : positionnez-y tous les éléments conservés ou nouveaux constituant le jardin : terrasses, allées, haies, massifs, potager, etc.
• Le plan de plantation : il s’agit du plan final où sont positionnées et répertoriées les plantes.

Concernant l’échelle, elle dépend de la taille de votre terrain. Prenez les cotes de votre jardin, puis reportez-les au 1/100 (1 m = 1 cm).

N’oubliez pas de préciser l’orientation du soleil sur votre terrain, afin de vous faciliter le placement de vos végétaux, de votre potager, de votre terrasse ou encore de votre piscine.

Pensez également à intégrer l’éclairage et l’arrosage dans votre dessin, en utilisant des symboles de plomberie et des schémas d’électricité. Vous pourrez ainsi gérer plus facilement un éventuel système d’arrosage automatique et/ou vos luminaires d’extérieur.

La circulation

Nous vous conseillons de commencer par dessiner les différentes voies de circulation sur votre terrain. Pour les voies carrossables et accès en voiture, prévoyez une largeur entre 2,50 et 3 m. Placez ensuite les allées piétonnes afin de relier les différents points du jardin : 80 cm de largeur sont suffisants pour le passage d’une brouette. Pour la circulation de deux personnes côte à côte, prévoyez 1,20 m de large.

Pensez à bien desservir le potager, le verger, le bassin ou la piscine, et évitez les virages trop larges. Tracez ensuite les éléments en dur et les bâtis : cabane, terrasse, pergola, clôtures… Puis, terminez par les zones plantées : haies, platebandes, parterres de fleurs, massifs, gazon… Pour vous simplifier la tâche, faites un zonage des différents espaces !

Le plan de plantations

Il s’agit du plan final sur lequel sont positionnées et répertoriées les végétaux par nom, à leur place, à l’échelle et quantitativement. Vous pourrez par la suite confier ce plan à un paysagiste ou un pépiniériste.

Conseils et erreurs à éviter

Dans un premier temps, il est essentiel de vérifier en amont la faisabilité de vos idées, voire de tracer en réel avant de reporter sur le plan.

L’implantation de la végétation doit refléter une harmonie visuelle, tout en prenant compte de leur développement dans le futur. Il est donc primordial d’anticiper la taille adulte de vos plantes, mais aussi leur entretien. Pour une palette végétale équilibrée, regroupez les plantes entre elles pour former des massifs ou des bosquets. Pensez également à ne pas trop privilégier des plantes annuelles : étalez les floraisons, et choisissez des arbustes variés au feuillage coloré et persistant.

Si vous tracez une ligne droite sur un petit jardin, décalez-la afin de créer deux superficies différentes. Votre jardin sera plus harmonieux !

Vous serez peut-être tentés d’utiliser un logiciel de plan : si vous ne le maîtrisez pas, privilégiez la vieille méthode à la main ! Cela vous évitera de perdre du temps, et vous n’aurez aucune limite technique à vos idées.

Les distances de plantation

Une des plus grosses erreurs serait de placer les végétaux sans tenir compte de leur croissance, notamment les arbres, arbustes et haies. En effet, leur présence en limite de propriété est soumise aux règles de copropriété, qui impose le respect des distances de plantations pour ne pas gêner les voisins.

Selon la loi, voici quelques règles basiques à respecter :
• Les arbres et arbustes d’une hauteur supérieure à 2 m à l’âge adulte doivent être plantés à 2 m minimum de la limite de propriété (clôture, grillage, etc).
• Les arbres et haies ne dépassant pas 2 m doivent être plantés à 50 cm minimum du terrain voisin.
• S’il existe un mur de séparation mitoyen, il est possible d’y adosser des arbres en espalier ou une grimpante, à conditions qu’ils ne dépassent pas la crête du mur. Si le mur est privatif, seul le propriétaire peut planter en espalier.

Pour vous aider dans la création de vos espaces verts, faites appel à des professionnels ! Un concepteur paysagiste ou un architecte-paysagiste réalisera une étude personnalisée de votre projet, adaptée à votre budget. Pour aller plus loin, suivez tous nos conseils pour faire pousser une haie séparative dans votre jardin.