La tendance est aux toits végétalisés, qui gagnent en popularité. Ils confèrent de l’élégance, fournissent un havre de paix aux humains et animaux, et favorise une gestion plus saine du climat. Cela atténue notamment le phénomène des îlots de chaleur et améliore la gestion urbaine des eaux de pluie. Ce ne sont pas les seuls avantages, puisqu’ils permettent aussi de transformer son toit en potager urbain ainsi que de travailler à la préservation des espaces verts en milieu urbain.
Quels critères pour l’aménagement d’une toiture végétalisée ?
Pour un particulier, la création d’un potager sur un toit constitue un moyen efficace de bénéficier d’effets isolants et acoustiques, en plus de cultiver des légumes, fruits, et herbes, et développer de saines habitudes de vie.
Il importe de bien préparer son projet et de prendre en compte plusieurs éléments spécifiques à ce type de toiture.
Une couche de terre suffisamment épaisse
Changer sa toiture végétalisée en potager implique que l’on installe sur le toit une quantité suffisante de terre pour permettre aux plantes de croître. Par conséquent, seules certaines toitures supportent ce genre d’installation.
La majorité de toits végétalisés consistent en une culture dite « extensive », ce qui consiste en une fine couche de substrat. Cela n’est pas conçu pour permettre de s’y déplacer régulièrement.
La toiture verte désignée « intensive » est caractérisée par une épaisse couche de terre. Il s’agit de la seule solution viable lorsque l’on considère d’installer un potager sur son toit.
La quantité de terre dont vous aurez besoin dépend des cultures que vous effectuerez.
- Pour des fines herbes et des variétés de laitues comme boston, roquette, bettes à carde, il ne faut qu’environ une dizaine de centimètres de terre.
- Pour la plantation d’arbres et d’arbustes, cela nécessite plus de 50 centimètres d’épaisseur.
Avant d’étendre le substrat, il importe d’installer une membrane très résistante, qui ne pourra être percée par les racines. L’étanchéité de l’aménagement est crucial pour empêcher les infiltrations d’eau et la détérioration des structures. L’installation d’une membrane de qualité est obligatoire.
L’avis d’un spécialiste en ce qui concerne la capacité portante
Il est également obligatoire d’avoir recours à un architecte ou à un expert spécialisé dans ce type d’aménagement, avant de transformer son toit en potager urbain.
Du substrat accumulé sur un toit, peu import l’épaisseur, de 10 à 50 centimètres, signifie que ce poids supplémentaire doit être en mesure d’être supporté par la structure et les matériaux. Des calculs très précis de la capacité portante doivent être confiés à un spécialiste, afin d’assurer la sécurité des usagers et la solidité du bâtiment.
La transformation et aménagement du toit urbain en potager
Lorsque les matériaux isolants ont été installés, vous pouvez apposer des carrés pour faciliter la tâche de jardinage et maintenir le substrat en place (cela rend votre potager moins vulnérable face aux intempéries). Étendez une couche de substrat de l’épaisseur appropriée pour recevoir les plantations. Vous pouvez choisir de semer des graines ou encore mettre en terre de jeunes plants.
Les possibilités sont immenses et il y a matière à concocter un véritable éden d’une grande beauté, propice au développement de communautés et à l’amélioration de la qualité de vie des usagers.
Si vous êtes un apprenti jardinier, débutez votre expérience avec des variétés faciles à cultiver, comme des laitues, radis, courgettes, fines herbes, épinards, carottes, potirons et poireaux.
N’oubliez pas de bien identifier vos plantations à l’aide de petits écriteaux ou roches de petite taille peintes. Les enfants raffoleront de préparer ce système d’identification. Notez sur papier dans un plan de culture la configuration de votre potager. Cela vous aidera à effectuer une rotation des cultures d’une année à l’autre. Cette technique éprouvée assure la production de récoltes de qualité.